SAISON 1 EPISODE 1 – JOURNAL DE BORD #001

Dans ce premier épisode, j’ouvre la page n°1 du journal de bord.

J’avais envie de vous présenter plus en détail, l’univers d’Escales Maritime et de préciser ce que vous trouverez tout au long des épisodes. Mais avant tout je voulais vous dire la raison d’être de ce Podcast, elle est simple. Donner l’envie de naviguer et de protéger les océans.

A travers cette volonté, c’est un concept simple que je véhicule qui est « qui aime …protège ! » et je pense qu’il est urgent de faire les deux sans compter! Alors sans être extrémiste, il est vrai que l’on parlera plus de voilier, car c’est surtout un moyen de transport naturellement poussé par le vent et peu carboné, bien que nos besoins d’être au port le soir, ou nos obligations, nous obligent parfois à mettre le moteur ! La voile aussi parce que l’esprit peut gambader, tout en restant concentré sur sa route, notamment en solitaire.

Le journal de bord sera avant tout, l’histoire d’un homme et de son bateau, donc nos aventures avec mon Kelt 7,60. C’est un petit bateau, souvent l’un des plus petits dans les ports, pas très rapide 4 nœuds de moyenne quand tout va bien, mais il a l’avantage d’un faible tirant d’eau et est parfait pour des balades sécurisées en solitaire. De plus il est très marin ce qui est rudement pratique dans les courants de la mer d’Iroise. Ce bateau est de 1981, C’est un jeune quadra qui fête cette année ses 40 ans!

Je ne connais pas vraiment son histoire mais c’est un bateau qui a été élu « Bateau de l’année » en 1980, c’est un bateau du chantier Kelt Marine dessiné par Jean Berret, qui si il n’est pas extrêmement rapide, reste néanmoins très confort et bien agencé pour sa taille, Idéale en solo ou à deux. C’est un dériveur lesté, échouable sur béquille, pratique pour Sein ou Molène, avec un moteur inboard de 9ch Vetus qui fonctionne au quart de tour, habillé d’un jeu de voiles en très bon état et génois sur enrouleur et presque entièrement relooké, son port d’attache est au cœur de la mer d’Iroise à Lanildut.

C’est avec grand plaisir, que je vous partagerai mes aventures, car en mer, en solitaire, quitter le port, c’est déjà le début d’une aventure, le danger est partout et l’on ne peut compter que sur soi. J’ai déjà de nombreuses aventures à raconter, comme tous marins, chaque petit souci devenant vite un gros problème en solo, mais j’aurai le temps de vous les raconter plus tard! Au début ce sera des récits de cabotage en mer d’Iroise à la rencontre des îles ; Molène, Ouessant, Quéménès, Trielen, mais aussi des courants mythiques comme le Fromveur, le Raz de Sein, le chenal du Four… des endroits qui impressionnent, souvent dangereux, mais tellement magiques que l’on y retourne. Puis dans quelques temps, avec plus de temps et d’expérience, on passera sur des navigations beaucoup plus longues et loin, à la recherche de nouvelles rencontres, de nouvelles interviews, de nouveaux paysages maritimes et vous pourrez suivre avec moi l’avancée de ce projet.

Vous l’aurez compris, naviguer c’est d’abord une passion qui vous consume comme une drogue douce et que j’ai envie de vous faire partager, mais c’est aussi une forte conviction de vouloir préserver cet environnement magnifique et fragile dont les atteintes permanentes amènent à une destruction de plus en plus visible et dont je ferai des rapports périodiques sur le site Internet d’Escales-maritimes.com, atteintes à l’environnement , ramassages de déchets, pollutions diverses et variées, l’humain n’est jamais à court d’idées pour polluer les océans et les détruire tant qu’il peut mais pour protéger et réparer, y a beaucoup moins de monde !

Alors, je vous invite à poster vos ramassages de déchets ou à signaler des anomalies via notre contact sur escales-maritimes.com.

Vous aurez plusieurs rubriques dans Escales-maritimes.com

Le journal de Bord : La vie à bord au quotidien pendant les chantiers d’amélioration ou de préparation de saison, les trucs et astuces et enfin les conseils et le partage des moments de croisière. Un résumé des étapes et des faits marquant de la navigation, mais aussi des ressenties ou des coup de gueule parfois.

Les escales : Des moments posés autour d’un verre à écouter des histoires de mer alimentées par des interviews de ceux qui rentrent de mer ou de ceux qui y retournent… Si vous aussi vous avez quelques histoires ou navigation hauturière que vous aimeriez partager n’hésitez pas à prendre contact avec moi par le biais du site Escales-maritimes.com

Les rapports de mer : Ce sont des reportages plus courts sur des actions d’environnement ou des reportages sur des sujets maritimes, ou des sujets particulièrement intéressants ou typiques du monde maritime, plutôt écrit, il feront parfois l’objet de Podcast.

Tout cela sera complété par des publications, des photos et des vidéos que vous retrouverez entre les Podcasts sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram. L’ensemble de ces contenus se retrouvera sur le site Internet Escales-maritimes.com et vous aurez alors accès aux médias des différents Podcasts .

Surtout n’oubliez pas de vous inscrire à la newsletter pour ne rien manquer de nos aventures et de quelques bonus réservés à nos abonnés.

La naissance de l’idée : j’ai eu l’occasion d’entendre quelques monologues de Bernard Moitessier qui a enregistré des cassettes à bande, sur un petit dictaphone qu’il avait embarqué avec lui, pendant son tour du monde et demie, lors de la Golden globe Challenge en 1968. N’ayant pas choisi d’avoir à bord une radio qui, à l’époque était aussi lourde que volumineuse, il enregistrait des cassettes audio qu’il faisait parvenir avec ses pellicules photos, aux navires de commerces au moyen d’un lance pierre, sur le pont du navire afin qu’elles soient transmises à son éditeur, puis relayées dans la presse.

Ces sons m’ont complètement subjugué, bien qu’il ne soient pas très qualitatifs, pas travaillés, ce sont plutôt comme des instantanés d’audios , on trouve dedans, une authenticité, une vérité, une passion, une transcendance pour l’environnement marin, le bonheur simple, la symbiose d’un homme et d’un bateau seuls sur l’océan qui s’apprivoisent et se respectent.

Que ce soit d’un homme ou d’une femme, d’un océan ou d’une mer, cette harmonie parfaite où chacun s’apporte et se nourrit et où le tout, parfois le rien, suffit au marin. Le dénuement, le petit coté spartiate et parfois inconfortable d’un bateau au milieu de l’eau, apporte à son skipper des moments d’extase et de bonheurs simples. Il n’avait pas grand-chose, mais il était heureux, si bien qu’il continua sa route pour ne pas retrouver le monde qu’il avait laissé sur le port au départ en Angleterre pour fuir vers les îles du pacifiques, notamment Tahiti . il en sortira un livre « la longue route » qui fera partir des ports de nombreux marins, de nombreux voiliers avec plus ou moins de réussite. Plus de 50 ans après l’expérience de Moitesssier, je me suis dit que l’aventure n’est pas si loin, il n’y a pas forcément que la course au large, super médiatisée, avec de gros budgets, des sponsors, pour commencer une aventure, le rêve est à portée de main, pour quelques centaines d’euros , un peu de débrouille et quelles que soient son âge, sa condition… on peu partir à l’aventure .

Attention, partir à l’aventure ne veut pas dire partir avec inconscience!!

Le cheminement est justement intéressant et l’apprentissage plus que nécessaire, mais ce chemin est beau, agréable et j’espère qu’Escales-Maritimes vous permettra de vous donner cette envie de prendre la mer et vous accompagnera dans vos recherches.

Dans les ports actuellement, on voit fleurir des marinas ou s’entassent nombre de voiliers, toujours plus grands, toujours plus chers et toujours accrochés au quai ! Il devient difficile de les sortir car ces bateaux ne sont plus à taille humaine et ont besoin d’un minimum d’équipage. Un équipage c’est difficile à gérer, c’est comme une famille! C’est des disponibilités ou des indisponibilités, des imprévus, et finalement ces bateaux sont immobiles attachés à leur pontons comme la « brennig à son rocher » comme ont dit en Bretagne. En France la moyenne annuelle de sortie d’un voilier est d’environ 40h soit 4 à 5 jours. Alors avec ce Podcast, j’espère inciter les futurs marin à garder à l’esprit que la taille du bateau doit leur permettre de sortir en solo facilement et en toute sécurité et le plus souvent possible. Faire rêver, donner envie, vivre sur l’eau, c’est un peu un retour aux sources, une remise en danger nous qui sillonnons, dans un confort excessif sans beaucoup de sens, en mer l’aventure est toujours là, à portée de mains et nos réalités, nos peurs, nos envies nous regardent et nous accompagnent. Ces moments de voyages maritimes donnent des histoires magnifiques que j’essayerai de vous transmettre le mieux possible.

Le but du podcast : Alors voilà ce Podcast est là pour ça, vous faire voyager sur l’océan ou dans votre imaginaire avec des récits maritimes, des causeries de comptoir, du suspense, des histoires de coin du feu avec des péripéties, beaucoup de péripéties, car en bateau, c’est les premières choses que l’on retient mais aussi de la magie, de l’extase, de la fraternité, de l’entraide, de la poésie et de l’émerveillement. Le format du Podcast , tout simplement parce que dans un monde où l’on nous vole notre imaginaire, où l’image télévisuelle ou informatique remplace nos rêves ou provoque nos frustrations, il ne restait plus beaucoup de choix pour invoquer le rêve et l’esprit du voyage d’aventures.

Je pense que le concept du Podcast est le plus adapté, peut être après la lecture, pour nous donner le temps de nous projeter dans un récit et le faire voguer sur des océans d’imagination…. Alors ce journal de bord, sera un élément périodique qui vous permettra de me suivre dans ma recherche de symbiose avec l’océan, vous partirez à la découverte des côtes de la mer d’Iroise de l’atlantique de la Manche. Bien sûr, on est loin de la voile spectacle à grand coup de millions d’euros !! non ici c’est une voile de baroudeur, de bricoleur, de rencontre, d’entraide, de bon conseils , mais aussi d’erreur parfois, elles sont nécessaires.

Qui suis-je : Alors après avoir écumé les côtes de la Bretagne en tant que photographe de voile pendant 15 ans, j’ai posé mon sac à terre et j’ai retapé un corsaire avec lequel, j’ai fait mes armes dans la mer d’Iroise. Pour plus de sécurité, je suis passé sur un kelt7,60 que je relooké depuis deux ans et avec lequel je parcours plus de 500 nautiques par an le long des côtes bretonnes.

J’ai rencontré de nombreux marins qui avaient tous des histoires surprenantes, aventureuses, et j’espère que ce Podcast arrivera à vous les retranscrire le plus fidèlement possible. Alors en plus du journal de bord , vous retrouverez des interviews de marins au long court, d’explorateurs ou de gens qui prennent le temps , de gardiens de phare et de personnes qui s’occupent de la protection des hommes en mer ou tout simplement au chevet de l’océan.

Une part importante d’escales maritimes sera composé de récits autour de la préservation de l’océan, car on ne peut pas, ne pas défendre corps et âmes, ce que l’on chérit. Les rapports de mer du site, sont là pour rappeler la réalité de notre environnement . Alors constater c’est déjà bien, mais agir c’est mieux et une partie du blog sera aussi consacré à ça.

Voilà je sais, je parle trop, alors pour conclure, j’espère vous embarquer, que vous soyez navigateur ou pas, dans des histoires et des aventures passionnantes, qui vous permettront peut être de quitter l’ordinaire, pour un voyage imaginaire sur l’océan.

Escales Maritimes se veut interactif, alors si vous souhaiter raconter une histoire, témoigner ou si vous connaissez quelqu’un qui rentre de voyage ou sur le départ… Des gens de mer pittoresque et haut en couleurs, n’hésitez pas à prendre contact avec nous par E-mail à contact@escales-maritimes.com

Merci pour votre écoute

Le 23 janvier 2021 – Fin du journal de bord N°1